Questions posées à Didier Soligon
Quelles sont vos origines : qui êtes-vous et d’où venez-vous ?
Je suis un enfant de Lauzerte.
Mon père était ferronnier et mon grand-père était forgeron.
Comme Obélix, je suis tombé dans l’amour de la ferronnerie étant petit !
Je n’ai pas eu besoin de faire des études pour apprendre mon métier, mon père m’a tout appris.
Déjà enfant j’aimais faire tourner la manivelle de la forge de mon père.
Aujourd’hui je n’en ai plus besoin, ma forge est électrique.
J’ai toujours su que je deviendrai ferronnier.
Je suis aussi un créateur.
J’imagine la plupart de mes pièces, en m’inspirant des gens, de la nature et de l’Histoire.
Je reçois aussi des commandes sur mesure, les gens me portent un dessin ou me parlent d’une idée, et je le réalise.
Quelle est la différence entre un forgeron et un ferronnier?
Un forgeron travaille le bronze, un ferronnier réalise des objets de décoration, du mobilier, des ornements de bâtiments…
Quelles sont les étapes de fabrication ?
Il faut avoir du fer de bonne qualité, de bons outils, et de l’imagination !
Quelles sont vos créations?
Je fabrique principalement des objets de décoration et du mobilier, vendus dans ma boutique-atelier de Lauzerte.
Je suis aussi fier d’avoir réalisé des balcons et portails pour des habitations de Lauzerte, et certaines enseignes de boutiques, comme celles des échoppes d’autrefois. Pour réaliser les plus grandes pièces, j’ai mon atelier à Saint-Amans-de-Pellagal.
J’aime mettre en lumière les vieux métiers, le terroir du Quercy, la vigne et son savoir-faire, les animaux. Mes créations sont plus « figuratives » qu’abstraites. Quand les gens regardent une pièce, il ne faut pas qu’il y ai de questions à se poser.
Mes plus grosses ventes sont les petits animaux et les blasons et armoiries des villes et villages.
Votre plus grande fierté :
Pouvoir vivre et exercer mon métier à Lauzerte, dans un cadre unique. La cave qui me sert d’atelier-boutique est une ancienne salle d’armes du Moyen-Âge. Le lieu idéal pour exposer mes dagues et les épées de mon père.
Conseils de pro:
Consommez local et durable, comme mes objets, issus de la récupération, qui durent dans le temps. Pour reconnaître un fer de bonne qualité, il faut voir si il contient assez de carbone. Si en le coupant il y a beaucoup d’étincelles, c’est qu’il y en a beaucoup.