Questions posées à Jean-Emmanuel Rigal
Quelles sont vos origines : qui êtes-vous et d’où venez-vous ?
Jean-Emmanuel et sa sœur Sabine sont issus de la 8ème génération d’agriculteurs, sur cette exploitation réputée. Nous vivons encore sur la ferme, et le Chasselas est cultivé ici depuis plus de 150 ans. Jean-Emmanuel a toujours voulu être chasselatier, ce métier si particulier, qu’il a toujours connu et admiré.
Que produisez-vous?
Comment savoir qu’une grappe de Chasselas est en AOP?
Le Chasselas doit avoir cette couleur dorée si particulière, la taille de la grappe est importante, les grains ne doivent pas être serrés, le taux de sucre est mesuré, ainsi que le poids. Une grappe en AOP doit faire 110g.
Sur notre ferme nous possédons une vigne centenaire, la plus belle de l’exploitation, qui produit du muscat et du chasselas.
Quelles sont les techniques de fabrication?
Grâce à la diversité de notre production, nous avons du travail toute l’année. Depuis 20 ans, nous semons un couvert végétal dans les vignes, afin de préserver la biodiversité et de moins traiter les vignes de raisin.
Le couvert végétal est composé de fleurs qui attirent les bons insectes au sol, ainsi les mauvais insectes n’attaquent pas la vigne, et nous n’avons plus besoin d’insecticides.
Le couvert végétal est aussi très précieux car il retient l’eau et limite l’érosion de la terre. Il fertilise les sols. Les bactéries des légumineuses vont transformer l’azote de l’air en azote minéral.
Les fleurs et légumineuses qui composent notre couvert végétal sont multiples, on trouve par exemple de la luzerne, du trèfle, de la phacélie, de la vesce, de la féverole, de la coriandre.
A chaque début de rang il y aussi des rosiers et des lavandes, qui servent à nous avertir d’éventuelles maladies.
Grâce à nos produits transformés, nous n’avons pas que des fruits frais à proposer, mais aussi des jus, des confitures, des pétillants et des vinaigres.