Questions posées à Anne et Géraud
Quelles sont vos origines : qui êtes-vous et d’où venez-vous ?
La famille Arbeau est originaire de Labastide Saint-Pierre depuis environ 1650, d’après l’étude généalogique faite par notre père Jean-Claude. La société Arbeau a été crée en 1878 et le domaine, à l’époque le clos de Coutinel, a été acheté en 1920 par notre famille. Aujourd’hui, c’est nous, Anne et Géraud, frère et sœur, qui avons pris la relève.
Géraud, diplômé de génie chimique, pour maîtriser aussi l’activité ancestrale de la famille, la distillerie, a repris les rênes en 2002. Il gère en parallèle la production, la mise en bouteille et la commercialisation.
Anne, obtient son doctorat en mécanique des fluides en 2004 et le rejoint sur la partie commercialisation et marketing, avant de s’impliquer ensuite sur la production.
Grâce à notre complémentarité de par nos caractères et nos personnalités, nous avons chacun réussi à trouver notre place en fonction de nos compétences respectives.
Dans votre métier, qu’aimez-vous faire ? Quels sont vos petits plaisirs ?
Dans notre métier, il y en a finalement plusieurs : producteur, vinificateur, éleveur, assembleur pour la matière première qui est le raisin. Puis il y a l’aspect commercialisation auquel il faut ajouter obligatoirement le côté marketing et communication, qui dans le vin est aussi important. Sans oublier l’aspect administratif qui n’est pas le plus passionnant à nôtre goût mais il fait partie de nos missions. Enfin, le volet environnemental, auquel nous nous consacrons le plus depuis ces dernières années avec la conversion bio du domaine, et la certification AB de la mise en bouteille. Les 51 hectares de Château Coutinel seront certifiés bio cette année à la récolte 2021.
Pour Anne: ce qui me plait c’est de faire découvrir nos vins, déguster avec le consommateur, décrire nos cépages, notre terroir, montrer ce que l’on sait faire, attendre les commentaires. S’ils sont bons c’est un vrai bonheur, s’ils sont moins bons alors cela nous fait progresser. C’est sans fin, à chaque cuvée, à chaque millésime, on recommence. Il y a quelque chose de magique.
Pour Géraud: observer le cycle de la nature, voir grandir les baies, les feuilles, les raisins jusqu’au moment tant attendu des vendanges. Puis l’odeur du chai, des jus… la transformation pendant les vinifications récompense tout le travail de l’année.