La Reine Brunehaut à Bruniquel :
La reine Brunehaut, ou Brunehilde, était une princesse wisigothe d’Hispanie qui épousa Sigebert Ier, roi d’Austrasie en 566 et devint reine des Francs. Elle a toujours passionné les historiens et auteurs de tragédies à cause des nombreux épisodes dramatiques de sa vie qui ont fait de cette « reine maudite » la première reine de France. La légende dit que le village de Bruniquel tire son nom de cette reine, qui adorait venir séjourner dans le Sud-Ouest.
Le dragon de Lacapelle-Livron
Au Moyen-Âge un dragon hideux et monstrueux semait la terreur et la mort dans la région. Son repaire était une grotte dans le fond de la vallée. Le chevalier de la Gardelle, de l’ordre des templiers, issu d’une famille Caylusienne, prit la résolution de combattre la bête. Tous les Caylusiens prièrent la Vierge de le protéger, et firent le vœu en cas de réussite, d’élever une chapelle en mémoire de cette délivrance (d’où Livron). La bête fût tuée.
On commença la construction d’une chapelle sur les hauteurs environnantes, lieu plus sain que le fond de la vallée. Plusieurs fois de suite, les ouvriers retrouvaient le lendemain, au fond de la vallée, leur ouvrage de la veille. Les anges, guidés par Notre Dame, avaient transporté la nuit, par un sentier à flanc de coteau, les matériaux là où la bête avait été tuée (d’où l’appellation de « chemin des anges » nom qui est encore le sien aujourd’hui). Finalement la chapelle fût construite au fond de la vallée, lieu désigné par la Vierge.
Le drac de Saint-Sardos :
En des temps très anciens, l’abbaye de Grand-Selve, implantée à quelques kilomètres de Saint-Sardos, était la plus riche de Gascogne et bien au-delà. Chargée d’or, de biens et de terres à cultiver, elle prospérait. Mais guerres et révolutions furent fatales au monastère qui disparut avec toutes ses possessions. Enfin, presque toutes… On raconte qu’un abbé, Alexandre II Farnèse, connaissant parfaitement les bois du coin, trouva une cachette inviolable pour un coffre empli de richesses. Aujourd’hui encore, malgré toutes les recherches, personne n’aurait retrouvé la trace du trésor. Mis à part peut-être le Drac, l’espiègle lutin d’oc, qui aurait eu en main une des pièces d’or.
La Gandillonne à Lauzerte :
La Gandillonne était une humble femme de Lauzerte, avec une âme française et elle voulait délivrer Lauzerte du joug des Anglais. Filant sur le seuil de sa maison, bâtie près de l’une des portes de la ville, elle voyait souvent la garnison anglaise sortir de la cité pour aller chevaucher dans la campagne.
À chaque sortie, la Gandillonne ramassait sur ses genoux autant de pierres qu’elle avait compté de soldats anglais. Elle parvint ainsi à se rendre compte, au bout de quelque temps, des forces que l’ennemi entretenait dans Lauzerte. Un jour, le nombre des pierres fut assez important pour laisser croire à la Gandillonne que la garnison, à peu près entière, avait abandonné la ville pour une expédition plus périlleuse ou plus lointaine. Elle courut immédiatement alerter les notables de Lauzerte. Réunis autour de la Gandillonne, tous les habitants se rendirent aux portes de la cité, organisèrent une défense, chargeant pierriers et couleuvrines, et lorsque les archers anglais regagnèrent Lauzerte, ils furent assaillis, du haut des remparts, par une grêle de pierres, de flèches et autres projectiles qui les forcèrent à se retirer. La Guerre de Cent ans touchait à sa fin et les Anglais ne rentrèrent plus jamais dans Lauzerte. Quant à la Gandillonne, elle reprit sa vie simple et laborieuse.
À côté de la barbacane, la vieille porte de la Gandillonne rappelle, par son nom, aux petits enfants de la bastide, l’histoire de cette aïeule, dont le courage civique et l’ardent patriotisme, ont changé le cours de l’Histoire.
La main de Napoléon:
Le Tarn-et-Garonne a vu le jour le 21 Novembre 1808, avec des territoires pris aux départements voisins, pour faire de Montauban une préfecture, haut lieu de pouvoir politique. Le plus jeune département français de métropole est ainsi créé par l’Empereur pour contenter les notables montalbanais. Une légende raconte que c’est en posant sa main sur une carte au-dessus de Montauban et en dessinant autour qu’il aurait dessiné les frontières du département.